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17/11/2019
Dites, vous croyez que Skynet existe vraiment ? En retard pour la séance du matin, je suis arrivé aux Halles pour trouver un cinéma dont les grilles étaient encore baissées, une petite centaine de personnes attendant devant des bornes qui refusaient de donner des tickets et plantaient régulièrement. Situation réglée 10 minutes plus tard mais clin d'oeil amusant lorsqu'on va voir un film qui promet un avenir où l'humanité risque de disparaître, les robots ayant mieux à faire que de s'occuper de nous...

Plus sérieusement l'extrait de ce Terminator N°6 montrait le retour de l'un des méchants les plus impressionnant du cinéma, le fameux T-1000 de Robert Patrick, une créature pouvant prendre toutes les formes voulues et quasi indestructibles avec ses billes de métal fondues qui se regroupent pour recréer un personnage complet.

Vous l'aurez compris : je parle de l'un des films les plus marquants de mon adolescence, l'exceptionnel Terminator 2 sorti en 1990, souvent copié mais jamais égalé. Copié ? Je devrais dire plagié avec ce numéro 6 qui a des scénaristes qui ont abusé des touches Ctrl+C et Ctrl+V de leur ordinateur. Évidemment, le mouvement #MeToo est passé par là et mettre les femmes en avant est bien vu mais pourquoi trouver quelque chose d'original quand il suffit de remplacer tous les personnages masculins par des personnages féminins (à l'exception d'Arnold Schwarzenneger qui permet de ramener quelques nostalgiques au cinéma).

Si le personnage de Sarah Connor est amusant et dans la droite lignée des anciens films, l'actrice jouant Dani (qui reprend le rôle de John) ou la terminator féminine qui remplace Arnold dans le rôle du garde du corps n'apportent absolument rien.

Côté spectaculaire, on a tous les ingrédients habituels mais cela manque de fraîcheur : que ce soit la course poursuite sur l'autoroute, le combat dans la soute d'un avion, la scène sur un barrage... tout cela est déjà vu et revu. et pour l'affrontement avec l'adversaire quasi indestructible ? Aucun frisson, le décalque faisant que l'on sait en avance comment cela va finir. Le T-1000 se dédouble ? Cela n'apporte pas grand-chose, et on ne comprend pas pourquoi il ne se multiplie pas à l'infini puisque cela n'a pas d'influence sur le personnage principal.
Une fois compris les choix des scénaristes, il ne reste qu'une question : comment vont-ils introduire le personnage de Schwarzy dans l'histoire ? Évidemment, il est toujours du côté des gentils mais finalement c'est le personnage qui bénéficie le plus de l'attention des scénaristes.
Les nostalgiques des premiers films auront leur quota de clins d'oeil appuyés (ah, les lunettes de soleil !),  de petites phrases plus ou moins détournées ("je NE reviendrai PAS") mais vous n'aurez pas le classique "Hasta la vista, baby".
Au final le film n'est pas honteux, il est seulement inutile quand on connaît l'original. Vous me direz qu'une génération complète s'est écoulée depuis sa sortie (le 16 octobre 1991) et vous n'aurez pas tort mais je serais curieux de voir comment ce dernier a vieilli car, même au niveau des effets spéciaux, je n'ai pas senti de grandes différences (et encore moins de révolution) alors que 28 années se sont écoulées !
.O.